Ces travaux ont comme principal outil la photographie

Cette photographie est faite lors de sorties, de balades dans des lieux choisis pour leur solitude. Je cherche à ne pas être vu en faisant des photos, mais également en enregistrant des mots, en faisant de la musique, en utilisant du papier pour faire des traces, en ramassant des pierres, du bois pour les juxtaposer avec des photos.
Parfois la sortie a un but précis, parfois l'envie vient au cours de la balade.

Je suis à un point ou je peux faire n'importe quoi, et ça me convient.
Quand j'écris n'importe quoi, c'est pour pousser à bout le principe. Il est plutôt question de liberté, d'ouverture dans des directions d'oeuvres d'artistes que j'aime, qui m'ont fait ressentir de la profondeur, de la hauteur, ou que sais-je ! Ce sont des oeuvres qui font un pas de côté, qui ont un décalage avec la norme précédente, et qui donc créent une ouverture vers un monde inconnu.

Reste un apprentissage du medium qui m'est nécessaire au moment voulu, comme actuellement avec les instruments de musique que je découvre avec envie. Il faut noter qu'à force d'écouter de la musique classique actuelle (mais aussi par expérience, par exemple des mots, qui ne sont pas forcément meilleurs avec plus de maîtrise), je me méfie et je donne autant de valeur à cet apprentissage que plus tard quand la maîtrise sera meilleure. Les hésitations, les craquements, les fausses notes interviennent. Bien sûr, j'écoute ce qui ressort au montage des juxtapositions, je choisis, je coupe, je patauge, je jette.
Je cherche une tenue, une plénitude, une densité qui ne sont pas atteints à chaque fois.

Une partie des instruments sont acoustiques, joués à l'extérieur, en choisissant des endroits isolés où je peux me poser, avec un minimum de bruits parasites (motos, fils haute tension, vent violent). Les autres instruments sont utilisés dans mon appartement, ils sont électriques : violon, piano, pad de percussion et instrument à vent.