retour mots

 

pour une fois que je vois un truc cool !

j'aime beaucoup la série des portraits pixelisé et les compositions,
bonnne relation entre rue, personnes anonymes et type d'image numérique
trash.
les sténopés bof
les vignes bof
les herbes bof
le films flash c'est bien mais ça fait trop vidéo contemporaine en
boucle, de toute façon la vidéo c'est fini
images en rafale bof
les mots : trop autobiographiques et anecdotiques, et surtout pas parler
d'art c'est toujours ennuyeux.

bonus pour la présentation spartiate, très bien, rien à redire c'est un
site web pur.

bonne continuation
Merci, ça fait plaisir.
Tu as oublié le chapître "musiques". Un petit mot ?!
Tu dis la vidéo c'est fini, mais qu'est ce qui la remplace ? Parce que là,
j'ai fait ces essais en DV que je découvre et ça m'amuse pas mal, en
particulier le son. Peut-être y a t-il mieux pour ce genre de prise ?
Ce site devrait être avant tout un carnet de notes, il va vite évoluer et
sans doute dans des sens proches de ce que tu écris.

oui les musiques, les enregistrements ... très cool, je vais de confier
un secret les images on les regardent (bof) mais le son on l'écoute,
l'écoute c'est ça qui est important !

Parce que là,
je ne dis pas que la vidéo n'a aucun intérêt mais j'ai l'impression qu'à
ce niveau il n'y a plus grand chose à explorer, bon c'est toujours sympa
d'enregistrer ses vacances...


bon esprit, en tout garde ta fraîcheur, regarde autour de toi, fait des
images ou des prises de son, ne te pose pas de questions, ne pense à
rien. just do it!

ouais, ouais, un peu paternaliste, mais bon.
Fraîcheur n'est pas le mot que j'aurai employé, mais bon.
Pour ne pas me poser de questions et ne penser à rien, j'ai du boulot.
Mais bon, il y a du vrai dans ce que tu dis.
que t'as fumé pour nous présenter ça.     :)
Il y en a une ou deux qu'il faudrait enlever, celle où on voit la cabane
par exemple. Les coquelicots ça fait bizarre de rencontrer cette
couleur, mais pourquoi pas.

J'aime beaucoup finalement les réactions autour de ces images. La
lumière ne serait pas « belle », elle ne « met pas en valeur ». Pourtant
cette lumière correspond à des lumières très réelles, de ces moments un
peu tristes partois, un peu plate.

C'est amusant de voir que les fans de photos ressemblantes nous servent
une critique où justement le réalisme de la vie présenté brut est la
chose critiquée.

J'avoue que je me pose depuis fort longtemps des questions autour de la
photo des instants un peu moins pleins de la vie et que tu sembles aussi
tourner autour de la question. Il y a ici (mais pas que chez toi hein),
j'en suis persuadé, comme un ailleurs de la photo qu'il reste à
apréhender un peu mieux.

Ah,non. Toute l'image (2005-08-18-151) tient grâce au bleu de la cabane !?
Non, je rigole, mais bon, je l'ai re-regardée et je la trouve sortable,
autant que les autres.

J'aime bien : "lumière très réelle, un peu plate. De ces moments un peu
tristes parfois."

un lieu, un moment, une image. Mais il s'agit aussi de faire du beau,
finalement, avec un truc qui n'a l'air de rien.
Rien d'original, avec la photo, cadrer embelli déjà.
Peux pas m'en empêcher (de faire du beau).
Il y a des lieux vécus quotidiennement dans le passé qui restent en mémoire,
ou qui ressortent par images dans la tête. Il s'agit d'un lieu ou d'un
morceau de lieu. Le regard s'est arrêté sur un détail, on ne sait pas
pourquoi, mais cela reviendra longtemps après, peut-être comme certaines
odeurs qui peuvent remettre en face d'un souvenir.

> Peux pas m'en empêcher (de faire du beau).

Tu as déja choisi quelque chose alors...

Oui. La difficulté est que tu montres, dans un contexte qui n'est pas
celui de ta propre mémoire, mais simplement tout ce que nous avons en
commun. Alors il faut trouver un fil pour relier, pas seulement tes
chose entres elles mais avec les autres, ceux qui regardent. Un vrai fil
, si il ne se voit pas, il est d'autant plus efficace. Ce qu'il y a de
plus solide au monde c'est la soie d'araignée.

Je trouve les choses difficiles ici : on a tous expérimenté le paysage
qu'on trouve grandiose et qui ressort tout plat et moche en photo, la
joie d'être quelque part qui nous rend les choses formidables et la
photo terne qui en sort.

Et pourtant par ailleurs, les photos d'herbe d'Octave, dans d'autres
photos que j'ai vu par ailleurs des choses qui marchent. Peut-être parce
que ces photos ne cherchent pas le spectaculaire, au contraire,
peut-être est-ce juste une question de sensibilité personnelle de
l'auteur (et là on tombe dans une chose qu'on ne peut analyser).

J'avoue que je suis sans explications ici. Je ne sais pas si c'est juste
un partage de l'amour des petites choses, si ce n'est pas la question de
savoir si : tiens il semble n'y avoir rien ici, mais il y a quelque
chose quand même, une espèce de vide habité, une espèce d'essentiel dont
la quasi-invisibilité en fait quelque chose de beau et précieux.

Peut-être aussi le paradoxe amusant que la photo me semble souvent vide
quand il y a quelque chose (d'évident, de trop évident), et pleine quand
elle semble vide.
Peut-être parce qu'on change de de registre, je dirais d'échelle de
sensibilité pour voir si, des fois, l'intéressant ne serait pas à un
niveau inférieur. Et là, on a de fortes chances de finir par y trouver
quelque chose...
Et là, tout dépend à quel niveau d'imaginaire il faut aller creuser pour
compléter la simple suggestion d'une photo.
Parfois l'effort est minime, parfois plus important et quelque fois même
dissuasif voire stérile.
Pas toujours "y mettre", peut-être trouver, un photographe peut trouver
après coup, et choisir. Mais une image peut aussi être faite dans
l'intention de laisser le maximum de choses ouvertes pour que chacun puisse
y trouver un quelconque intérêt. Alors l'intention du photographe n'est pas
de diriger dans une direction, mais d'ouvrir un champ.
Je dirais plutôt sensibilité qu'imaginaire.
Oh là... On ne met jamais dans une photo ce qu'on veut y mettre. Ou,
dans un autre sens c'est le regard des autres qui m'apprend souvent ce
que j'ai mis dans mes photos. Je ne crois pas qu'il doive y avoir un
quelconque accord entre l'intention et la réalisation. Je me méfie même
beaucoup des photos qui réalisent l'intention de l'auteur car elles sont
fermées, on y passe de l'art à la communication, on emprisonne le
lecteur.
C'est aussi un des objets de la photo, la communication, tout comme la
documentation, etc...C'est d'ailleurs pour ça que je n'ai pas envie de
bosser en photo pour la comm ! J'aime bien les portes sans clés.
A la limite la documentation, purement tournée vers l'objet, ça ne me
perturberait pas.
Oui, oui...  mais bon, les herbes d'Octave de ressortissent pas de la
pub :)
Ah non, pas vraiment :)
Ni même du document botanique.
Je dis ça parce que une des choses qui m'ont conduite dans la photo, en
particulier celle d'herbe, c'est "Eloge de l'herbe" ( qui n'est pas un
panygerique du cannabis ) des Nuridsany et Perennou. Et j'ai toujours
été béate devant leur vision qui est à la fois documentaire,
scientifique et poétique. Comme celle de l'entomologiste Fabre.
Il y des ponts, quoi.
Disons qu'il faudra faire aussi le distingo entre ce que le photographe
à voulu, cru et réussi à mettre dans une image, et ce qui y est à voir
en fait, qui serait perçu par plusieurs.
Et là, la frontière entre la sensibilité et l'imaginaire est floue,
parce qu'il y culturellement un imaginaire commun en partie, et la
sensiblité est largement individualisée. On ne peut guère avoir de
perception pure, sans la moindre interprétation. Même si, objectivement,
  par exemple les nuances de teintes existent, certains ne les verront
pas, certains les verront mais sans les faire entrer dans leur univers
d'interprétation, d'autres fixeront leur sensibilité et leur attention
dessus.
Sur les images rafale :
L'arbre, j'aime bien (sensation de vision stéréo) et je l'imagine
facilement à Brocéliande (oui, je sais, ça n'existe pas mais quand même).
La marche et la mouette, bof
Les fleurs qui bougent, re-bof
Les épis qui bougent (violon), bien mais peut-être que la magie est plus
dans le sujet (presque une texture) que dans la photo.

Mais globalement, la rafale, ça ne me brancherait pas pour ce genre de
photos...
Qu'est ce que tu imagines comme genre, alors ?
Je vais essayer maintenant de partir d'un son, et de faire l'image pour ce
son.
Pour de la rafale ?
Ben en fait, je me rends compte qu'on est vachement conditionnés par ce
qu'on a déjà vu : j'imagine des images sportives décomposées comme au
stroboscope.
Là, en fait, je suis donc un peu sec pour imaginer une autre application
de la rafale mais il est bien rare que mon neurone comate plus de 48
heures...

un usage auquel je n'avais pas pensé de la rafale :-)

est-ce un plus par rapport à un extrait de film?
qualité photo mais moins d'images par seconde.
Dans mon cas, maxi 2,5.
L'intérêt, c'est plutôt de penser que je fais une photo qui bouge un peu,
qui vibre. Je sais, c'est débile alors qu'il y a la video. C'est presque
pareil, mais c'est différent dans l'esprit.
Voilà.
Troublant, hein ?
Pas de la vidéo mais du mouvement quand même...
Et du mouvement très limité...
Donc forcément en boucle infinie...
Les hautes herbes avec le vent et un bruitage surnaturel, ça le fait, OK...
Mais à part ça, je ne vois que des trucs comme une surface d'eau avec
des vaguelettes, des bandes blanches qui défilent sous une moto, une
fontaine ou un jet d'eau, de la fumée d'une cheminée d'usine, les parois
d'un tunnel qui défilent, bref, des trucs assez animés mais plutôt
linéaires pour pouvoir être bouclés proprement, quoi...

(Eh, Octave, je t'avais dit que mon neurone allait se réveiller)
ton neurone a bien travaillé. Je ne vais pas faire de bruit, tu dois dormir
à l'heure qu'il est...
(Je pensais, à la suite de ton message, que tu pourrais trouver des idées
sans le bouclage propre.
Peut-être ?!)
Ah ouais ?
Mais heu... Là, mon neurone doit faire le grand écart, c'est pas pareil.
Par exemple la mouette me dérange. Or toi, tu parles justement de trucs
comme ça, c'est bien ça ?
Ah, oui, t'as raison, c'est ça que tu n'aimes pas !
Mais en insistant un peu, il y a peut-être des trucs qui ne te dérangent pas
ou qui te plairaient sans bouclage propre.
Pas impossible...
Faut d'abord que je digère l'idée...
C'est rigolo avec les sujets qui bougent selon un cycle. On a alors une
sorte de mouvement perpétuel.
Pour la mouette, c'est raté. Il faudrait essayer d'en prendre une de
face avec le battement des ailes.
Oui, enfin la mouette, ce n'est pas un mouvement perpétuel, c'est un
mouvement qui se répète. Là, ce n'est pas forcément raté.
Ok. Ca reste pour moi l'image la moins intéressante.
Il y a de l'idée. Cela pourrait être très intéressant mais j'y vois
surtout un travail baclé. Un sentiment d'inachevé.
Dommage de rester ainsi en surface. Il faudrait creuser...
Si vous avez des idées plus en profondeur! Ca m'intéresse.
Mais pour le baclé, c'est le côté premières images de cinématographe, le
retour à ce qu'il est ; des images les unes après les autres qui finissent
par donner l'impression de mouvement. Parfois apparaît une image plus
claire, défaut de développement. Enfin, toutes ces imperfections participent
à ces images, ce sont elles qui m'intéressent par dessus tout, je ne cherche
surtout pas à les effacer.
Un peu comme tout le monde, l'arbre est très beau.
Oui, dans son bouquin sur la photographie Rouillé parle aussi de ce
changement argentique/numérique mais j'ai été fort déçu qu'il ne le
traite qu'en quelques lignes.

Je crois que ce qu'il dit c'est que le numérique romp la chaîne de
lumière qui relie le monde à la photographie en argentique, et que ce
changement est pour lui fondamental.

Personnellement j'attend aussi le développement (sic) de cette thèse.

Je suis d'accord avec Rouillé pour le hors-série de libé.
Je me suis posé la question au festival de Perpignan, cette année. Pour
la première fois,j'y suis allé. J'en suis revenu écoeuré, déprimé mais
surtout en colère. Il y a beaucoup de photographes qui face au malheur,
se posent des questions d'esthétique. Ca suinte des images, cette
recherche du beau, c'est insupportable.
Le pas beau, ou autre chose, ça serait encore une esthétique, simplement
pas la même. Ca serait mieux ? Je ne sais pas.
La photo c'est quoi? C'est mettre dans un cadre un bout de réalité.
Et on choisit comment agencer les différents élements pour que la
photo soit "belle" ou "hormonieuse" ou quel que soit ce qu'on veut
faire passer.

Si on n'a pas une approche de "construction" de la photo, la photo
n'est pas interessante a regarder (ou pas belle... on peut appler ca
comme on veut) et les gens ne la regarderont pas, et elle n'aura pas
atteint son objectif de photo (qui est d'être regardée).

Mais bon, j'ai pas été à Perpignan donc je passe peut etre à coté
de ta remarque...
Je pense que cela a toujours plus ou moins existé et je ne m'arrête
pas à cela. Rien n'interdit à une bonne image d'être en plus "belle".
C'est un des éléments différenciant tel ou tel photographe.

Dans l'autre sens par contre une image belle n'est pas forcément
"bonne " (journalistiquement parlant). Le grand professionnels qui
exposent à Perpignant ont  la capacité de faire de la bonne et belle
image.

Par exemple, l'excellent livre " Gaza, la vie en cage" dont les images
ont été exposées à Perpignant, en est la preuve. Image fortes et
belles à la fois. Ca ne me dérange pas et je dis bravo. Pourquoi ?
Parce que je ne m'arrêtre pas à l'esthétique. Je regarde ce qu'il y a
dans ces images.

P.Chauvel quant à lui pourrait être l'exemple contraire. Images pas
focément belles mais dont la charge informative est importante.
Chauvel, c'est le seule journaliste  qui est encore là quand ça tire
dans tous les sens. J'aime également son travail et sa vision du
Photojournalisme.

Il faut dire aussi que paradoxalement, les sujets les plus graves sont
bien souvent aussi les plus "photogéniques". Ce sont des sujet ou la
charge émotionnelle est très grande.
Peut-être que la différence vient de la quantité d'images que l'on absorbe,
que l'on a tout vu, que plus rien ou presque ne peut nous choquer. Un
journaliste est d'autant plus blindé à toutes les horreurs de la guerre, de
la famine...
Je pense qu'une photo d'information peut être sobre, humble, direct,
spontanée, et même discrète.
Je me rappelle du 11 septembre 2001, les images n'étaient pas recherchées,
on n'avait pas besoin d'un bon cadrage pour faire passer au monde ce qui se
passait.
Avec les appareils actuels, il est possible de ne pas s'attarder face à
l'horreur dans des choix esthétiques.
A moins de chercher à exposer à Perpignan, mais si le but devient celui-là,
n'y a-t-il pas un problème ?
Je voulais poser la question dans ce sens. Quel intérêt peut avoir un
festival de photojournalisme ?
Le prétexte facile est de dire qu'il y a des images qui ne peuvent être
exposées que là-bas, aussi que c'est un tour du monde de l'année écoulée.
Est-ce que des cimaises d' "art" peuvent avoir un rôle informatif ?
Est-ce que l'actualité peut être montrée de façon rétroactive avec des
photos sur des murs ?
Pour moi, ça a été un défilé d'horreurs, souvent avec de l'émotion avec les
images de la Tchétchènes, avec les cérémonies de deuil d'américains morts en
Irak, etc,etc...
Je me souviens d'une image, ce n'était pas à Perpignan, d'un corps au sol,
mutilé, les moignons ensanglantés, un os en sortant, au milieu d'une belle
herbe très colorée, avec comme moitié supérieure de l'image un beau ciel
lourd donnant une densité métallique à l'ensemble de la scène. Je me
souviens avoir regardé cette image avec étonnement. Fallait-il admirer le
photographe pour cette image fabuleuse ? Le corps au sol était dégueulasse
et fascinant,c'est une image que je n'oublierai sans doute jamais.
Mais voilà, cette image est classée dans ma tête comme celle représentant
l'horreur absolue.
Bon, une d'accord, et encore, je me pose toujours des questions dessus,
pourquoi cette image ?  Mais plusieurs, toute l'année,  un homme peut
esthétiser le malheur...

Peut-être que la question, comme le dit Rouillé, est que le
photo-journalisme est en fin de parcours, la video, la télé tue toutes les
agences de photo-journalisme, les photographes venant de ce monde essaient
de dévier vers la photo-art, certains autres vont carrément vers le
"journalisme-people".
Franchement, avec la vitesse de l'information, soyez honnête, est-ce que
vous seriez allé avoir une expo-photo sur le 11 septembre, quelques mois, ou
quelques jours, ou quelques heures après le 11 septembre ?
Juste un détail : le photojournalisme ce n'est pas forcément de
l'horreur immédiate. Ça peut aussi être un travail heureux (même si ça
vend moins), un travail de fond qui reste pertinant hors de l'actualité.

Pour le reste...  il s'agit peut-être d'une question d'équilibre subtil.
Une image forte permet de faire passer un message, mais si le vecteur se
substitue au message (autrement dit quand l'objet intéressant n'est plus
l'information mais sa mise en forme) alors il n'y a plus de message.

A Perpignan, il y avait un mélange, même quelques expos historiques. Il y
avait des photos de gens célèbres, une expo de quelques photos choisies
d'une trentaine de journaux du monde entier, ou d'Europe, je ne sais plus.
Plutôt des sujets du quotidien. Expo agréable, parfois gaie, parfois triste,
comme la vie. Mais le malheur surnage, efface le reste, et est encore plus
dur à côté de photos de stars.
Voilà, en plus ça, à Perpignan : réunion de photo-journalistes, donc tout se
mélange, il n'y a pas vraiment de direction, pas vraiment de choix, pas de
thème, il y a tout le meilleur du genre...

Il y avait des expos conçues avec une volonté de présenter l'actualité avec
un certain recul, avec une réflexion, un travail de fond, comme tu dis. Mais
dans la masse des images de ce festival, toutes plus percutantes les unes
que les autres, c'est sans doute difficile de ressortir autre chose que le
choc du malheur.

Si c'était le cas ce ne serait en eeft plus du "journalisme"
Mais en toute franchise, le but des grands noms du photojournalisme
n'est pas l'expo ) Perpignant....Par contre l'édition d'un bouquin est
plus probable pour les tres grands ayants de bons contacts dans
l"Edition. Je pense à des Salgado par exemple.
...ou encore à Arthus-Bertrands qui pousse même le vice jusqu'à créer
l"évênement ( involontairement) en Louisiane...Après une belle
parrution dans Match (ou le Fig Mag, je ne sais plus), Je parie que
l'on verra un bouquin pour Noël !

>Je voulais poser la question dans ce sens. Quel intérêt peut avoir un
>festival de photojournalisme ?

C'est avant tout une fête qui permet aux preofessionnels de la
profession de se retrouver, de partager etc.... ou de fêter les 1O ans
de l'Oeil Public :o)

>Le prétexte facile est de dire qu'il y a des images qui ne peuvent être
>exposées que là-bas, aussi que c'est un tour du monde de l'année écoulée.

Trop facile, je n'y crois pas

>Est-ce que des cimaises d' "art" peuvent avoir un rôle informatif ?

Non, dans ce cas ce n'est plus du registre de l'Art ( enfin mon point
de vue)

>Est-ce que l'actualité peut être montrée de façon rétroactive avec des
>photos sur des murs ?

Oui et c'est même un moyen de rammaser un peu d'argent en vendant le
bouquin de l'expo  par exemple pour pouvoir continuer. Le
photojournalisme est un métier difficile ou trouver un financement
devient tres périlleux. 

>Pour moi, ça a été un défilé d'horreurs, souvent avec de l'émotion avec les
>images de la Tchétchènes, avec les cérémonies de deuil d'américains morts en
>Irak, etc,etc...

C'est la vie, le quotidien de millions de gens....et les petits fours,
z'étaient bons ?

>Je me souviens d'une image, ce n'était pas à Perpignan, d'un corps au sol,
>mutilé, les moignons ensanglantés, un os en sortant, au milieu d'une belle
>herbe très colorée, avec comme moitié supérieure de l'image un beau ciel
>lourd donnant une densité métallique à l'ensemble de la scène. Je me
>souviens avoir regardé cette image avec étonnement. Fallait-il admirer le
>photographe pour cette image fabuleuse ?

Non, il s'en fout que tu l'admire. C'est un témoignage comme un autre.

>Le corps au sol était dégueulasse
>et fascinant,c'est une image que je n'oublierai sans doute jamais.
>Mais voilà, cette image est classée dans ma tête comme celle représentant
>l'horreur absolue.
>Bon, une d'accord, et encore, je me pose toujours des questions dessus,
>pourquoi cette image ?  Mais plusieurs, toute l'année,  un homme peut
>esthétiser le malheur...

Là  je dis bravo car le photographe aura réussi a faire  passer un
message fort qui en plus  restera en tête du public à qui il est
destiné.
Qui sait, tu t'en souviendra peut être au moment de faire un don le
moment venu.

>
>Peut-être que la question, comme le dit Rouillé, est que le
>photo-journalisme est en fin de parcours, la video, la télé tue toutes les
>agences de photo-journalisme, les photographes venant de ce monde essaient
>de dévier vers la photo-art, certains autres vont carrément vers le
>"journalisme-people".

Le Photojournisme évolue naturellement ....Il n'est pas mort.
S'il faut faire du "Corporate" pour financer des reportages, si c'est
la solution, il faut y aller. Si organiser une expo permet de repartir

et de continuer, je dis allons y ! 

>Franchement, avec la vitesse de l'information, soyez honnête, est-ce que
>vous seriez allé avoir une expo-photo sur le 11 septembre, quelques mois, ou
>quelques jours, ou quelques heures après le 11 septembre ?

Oui plutôt 2 fois qu'une.
Il y a eu d'ailleurs à l'époque une très bonne initiative ou chacun
pouvait envoyer ses propres images. Il y a ensuite eu une exposition
notamment à New-York puis dans le reste du monde me semble-t-il.
  Je ne me souviens plus du nom de ce projet.


Cyril..

Je l'ai lu en tout cas, ou même entendu à la télé (aux infos), je crois, au
sujet des images de deuils d'américains morts en Irak, les photos n'ont pas
été vues aux Etats-Unis

Putain, t'es journaliste ?!

Heu, en fait, quand je pense à cette photo,  je me pose plus de questions
sur le photographe lui-même, (avoir été là et avoir fait une photo pareil)
que sur l'évènement (je ne sais plus du tout de quoi il pouvait s'agir).
Pour moi, l'horreur absolue, c'est de pouvoir faire une photo pareil. Moi,
devant ça, je ne saurai même pas à quoi sert un appareil photo.
Des reportages ont été utiles à alarmer l'opinion publique. Je pense aux
premières images de famine en Afrique, je crois dans les années 70. Mais
plus tard, d'autres images de famine, n'ont plus eu d'impact parce que
l'opinion publique avait déjà trop vu ces images. Comme quoi.

Tout plutôt que de réaliser que si ça ne vend plus, c'est qu'il y a d'autres
moyens qui ont pris la place, est-ce qu'il faut se borner ? A te lire, on
croirait que c'est vital pour le monde. Mais le monde change, la télé, les
blogs et autres moyens à inventer, le journalisme-papier va évoluer mais
certainement pas en faisant des expos de photos faites à la base pour
journaux papier. Les journaux quotidiens évoluent en permanence, en
connaissance du rapport au autres medias, toujours plus dans le recul, dans
l'analyse à froid. Les reporters-photos doivent trouver d'autres façons
d'aborder l'actualité pour accrocher le lecteur.

Oui, je crois me souvenir, tu as raison, comme quoi, je dis beaucoup de
conneries.
Peut-être que c'était une bonne façon d'exorciser cet instant, d'y revenir.
En tout cas, pour les gens touchés. Pour les gens comme moi spectateurs
touchés par les images télé, un peu voyeur, me sentant quand même américain
dans ces moments, je ne sais pas si de nouvelles images, après coup,
auraient ajouté à ma compassion ou à mon instinct voyeur ?



 

Non je n'ai pas le droit car je ne vends pas suffisament d'images à la
presse ! C'est dur la vie hein ?

Est-ce que pour autant 'il ne faut plus rien montrer ? Je ne crois
pas. Mais je suis entièrement d'accord sur le fait que l'on ne doit
pas montrer n'importe quoi. L'auto-censure fait aussi partie du métier
de journaliste.

Justement pas. C'est ce dont on parle depuis le début.
Il y a en effets d'autres moyens d'aborder et de traiter
l'information. C'est bien ça la mutation du photojournalisme.
D'autre Part, il faut bien voir qu'il reste 2-3 grosses agence de
"News" AFP, Reuters etc... qui fournissent au quotidien de l'image
brute au monde entier. 1 evênement, 1 image OK.
A côté de ça il y a des meilliers d'autres journalistes qui essaient
d'aller un peu plus loin et de raconter des histoires. Les histoires
du quotidien etc...
Il n'y a pas que des images de misères. C'est aussi pour cela qu'il
est important que l'on parle aussi des choses heureuses du quotidien.
Si ça passe par une expo, ca ne me dérange pas.

C'est un moyen comme un autre.
Comment crois-tu que la plupart des photojournalistes "indépendants"
s'en sortent aujourd'hui ?....en faisant de l'image pour des boîtes
privées (ou pas privées)...c'est un autre moyen. Mais alors ce ne sont
plus des journalistes s'ils vendent leur âme au diable ?

Ha ba oui....mais alors là on est limite non ?
Je préfère vendre mon âme en faisant du Corporate pour financer un
reportage et rester en accord avec moi même vis à vis de ma façon
d'aborder les choses,  plutôt que détourner la réalité pour vendre.
C'est comme de metter du colorant pour rendre plus appétissant un
aliment.
Là, ce n'est plus du journalisme.



Témoigner, voilà. Pas essayer de faire de l'art. A partir du moment où il y
a de la concurrence, et qu'il faut vendre à des journaux, il commence à y
avoir une volonté de séduire.

Non,non, quand je disais "d'autres façons d'aborder l'actualité pour
accrocher le lecteur", je ne pensais pas à mal, mais à inventer de nouveaux
types de reportages peut-être plus rapide, plus direct, ou au contraire avec
beaucoup de recul, à froid, mensuellement. Un exemple, l'idée de Libération
web de mettre l'infos de la veille sous forme d'images (une douzaine) avec
un titre et un petit texte ( appelé "en images" regarder l'actualité). Une
façon d'accrocher sur quelques sujets importants, par les images qui
incitent à lire le petit texte (pas prise de tête), et peut-être aller plus
loin sur un des sujets qui est devenu intéressant.

Ou tout simplement vouloir bouffer !

Tiens, en cherchant un peu, j'ai trouvé cette interview de Chauvel
http://www.routard.com/mag_invite/id_inv/228/patrick_chauvel.htm#1033
Ca t'aidera peut être a mieux comprendre ce que je veux dire.
Je te conseille par ailleurs ses 2 bouquins
Rapporteur de Guerre et SKY...excellents.

Je cite :

L'image demeure-t-elle le meilleur support pour raconter une guerre ?

Le problème de la photo de guerre est qu'elle a tendance à devenir trop
belle. Une photo de guerre doit être puissante, mais pas nécessairement
belle. Quand une photo de guerre est belle, c'est le talent du
photographe que l'on retient avant tout, et non plus l'histoire racontée
par l'image. Je préfère le média radio, car il fait beaucoup travailler
l'imaginaire des gens. Si ma carrière était à refaire, j'aurais sans
doute opté pour la radio.

Nous sommes bien en plein dedans...
ils passaient de très courtes séquences, d'une ou 2 secondes, contenant
très peu de mouvements et qui se succédaient, entrecoupées de schlak
(le miroir qui se relève dans les reflex)... une sorte de diaporama de
photo-video... c'était intéressant, et beau (image de guerre belle,
comme tu en parles d'ailleurs) et je me disais que ça remplçait
vraiment la photo.........
Pourquoi une photo qui montre la misère doit être forcément moche ?
Pourquoi une photo qui montre la misère doit être belle ?
Elle peut l'être. C'est a toi d'expliquer qu'elle ne doit *pas* l'être.

Tu as la parole.
Tu provoques, là.
Je prends la parole.
Mais d'abord, n'y aurait-il pas quelqu'un un poil d'accord avec moi et qui
aurait envie de le dire ?
Non ?!
Bon

André Rouillé(je suis plongé dans "La Photographie" de cet auteur)  parle
(entre autre) du moment où la photo est entrée dans le monde de l'art.
Utilisée comme matériau d'enregistrement d'événements (happening, body-art,
land-art) qui se passaient ailleurs (dans la nature), ou éphémères. Etaient
ramenés dans le milieu de l'art, dans la galerie ces photos-témoignages
toujours accompagnés de textes, de plans ou autre.
Débuts peu glorieux.
Pour ces artistes, les photos ne devaient pas être belles ou moches, elles
devaient décrire, sans plus. Elles étaient même plutôt du côté un peu moche
pour éviter toute ambiguité et ne pas être confondu avec l'oeuvre qui était
la photo+le texte+le plan, ou alors, la photo+ d'autres éléments
permettaient de raconter l'oeuvre qui n'était pas du tout présente.
Tout ça pour dire qu'une photo n'est pas forcément belle ou moche. Un
travail sur l'esthétique n'a aucun sens pour un journaliste. Il est là pour
ramener de l'information, la plus claire possible. S'il commence à faire de
l'esthétisme, ne serait-ce pas pour se mettre en avant, ne serait-ce pas
pour séduire ?
Plus une photo est sobre, moins elle est remplie de choses qui n'ont aucun
rapport avec le sujet, plus elle sera efficace.
Franchement, rien que cette phrase, j'ai l'impression que c'est évident
qu'elle cache un piège, quelque chose de pas normal :
cette magnifique image d'horreur


Et même, sur la beauté, pour beaucoup d'artistes, faire du beau n'a aucun
sens, faire du sens, oui. Et si la beauté s'invite, c'est tant mieux, mais
ça ne peut jamais être un but en soi.
je me suis arrété après 8 photos.
je vais être franc : c'est franchement pas terrible.

c'est du flou pour du flou. y a pas de recherche.
même si ça me troue (un peu :-) le cul de le dire, en la matière Filh est le
maitre de ces lieux.

j'ai tenté l'expérience du flou sous forme d'un gag en créant un page et en
demandant à un ami de poster ici une annonce pour moi, il ya quelques jours.
voici la reproduction de cette page : http://frpn.online.fr/0flou
ces 47 photos sont le resultat de 5 minutes de prise de vue avec une webcam
jetée en l'air au moment de déclenchement (grace au retardateur).

j'en conviens c'est pas terrible, et même si j'ai eu ce commentaire (il se
reconnaitra),
"C'est un début. (...) Continuez le combat.", je ne suis pas sûr de
persévérer.

le flou c'est, à mon sens, bcp plus de travail que du "normal".
et je n'ai pas assez de temps pour y réfléchir bcp et pratiquer un peu.
> voici la reproduction de cette page : http://frpn.online.fr/0flou
> ces 47 photos sont le resultat de 5 minutes de prise de vue avec une webcam
> jetée en l'air au moment de déclenchement (grace au retardateur).
>
> j'en conviens c'est pas terrible, et même si j'ai eu ce commentaire (il se

Mais si mais si tu vois en posant la chose comme une bêtise tu as pu
faire un acte vraiment intéressant.

Finalement un peu comme Bour Brown, vous êtes obligé de passer par des
subterfuges pour y arriver.

J'avais tord de dire « le combat continue » j'aurais du dire « les
combats ». Puisqu'il y en a plusieurs ici, celui pour se libérer et
celui pour que ça dure.

Le seul dommage c'est que tu te sois senti obligé de passer par
l'anonymat de ton anonymat.
Après ce fil, après avoir lu les deux derniers éditos d'André Rouillé sur
www.paris-art.com ,

étant en train de lire "La Photographie" du même, j'ai lu un autre édito de
décembre 2004 :
http://www.paris-art.com/edito_detail-andre-rouille-82.html

sur  Sophie Ristelhueber. Je tourne autour de son travail depuis quelques
temps sans trop savoir où la situer.
Je pense maintenant que ce qu'elle fait est une réponse (parmi d'autres) à
ce qui est dit sur ce fil de la place des photos-journalistes. Une réponse à
la vitesse de l'information par la lenteur de la réflexion, par un temps de
digestion de l'actualité pour redonner quelque chose de sans doute plus
distant, décalé, mais sûrement plus touchant. Le spectaculaire n'y est plus,
elle s'accroche plutôt à des traces, elle raconte à sa façon, loin des
images vues cent fois d'actualité.
Voilà une interview d'elle dans Le Monde :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-636899,0.html
> http://octav.fr/enroulant.htm
> Qu'en pensez-vous ?
> Octave

Un peu d'organisation jeune homme... virez moi ce panneau ou mettez le
en premier ou en dernier.

Sinon c'est un peu en bordel au niveau des niveaux de pixelisations, la
répétitivité des pare-soleils est excellente, il faudrait peut-être
jouer la dessus comme base rythmique.

Certaines photos sont très belles, d'autres carrément angoissantes. Là
dedans les grosses pixelisations pèchent un peu.

Ouais, on se demande ce qu'il fout là !
Là, c'est en état de notes, sans grande sélection, sans recul (deux jours),
et laissé en ordre chronologique. Ce panneau, c'est le seul élément hors
sujet que j'ai recadré, je ne sais pas pourquoi. Voilà pourquoi je l'ai
laissé (pour l'instant).

L'idée de laisser se raconter une histoire dans l'ordre réel me plaît. Le
sujet le veut. C'est donc le hasard qui fait la rythmique. Avec le recul,
une rythmique différente s'imposera, lors de nouvelles sélections, mais
j'aimerais bien garder l'ordre chronologique.

Oui, mais je les aime bien aussi (même la "233", assez extrême, ou la "224",
pauvre en information). Ou alors, ce sont les pixellisations fines qui
dénotent ?! J'aimerais garder les deux, est-ce que ça pourrait participer
d'un autre rythme ?

> essaye peut-être de donner plus de sens à ta démarche en l'expliquant.
> la mise en page est également très importante pour ce genre de photo, ça
> fait partie du "jeu".
> bon je dis ça mais je ne suis pas un spécialiste.

Le fait de montrer ce sujet ainsi est un essai de partage d'une démarche.
Mon site en entier, comme je l'ai déjà écrit, est un carnet de notes avec
des éléments stables, finis, mais aussi des premières touches, des idées
presque brut qui vont vite évoluer ou disparaître.
Là, c'est une idée qui me trotte dans la tête depuis assez longtemps, et
c'est d'ailleurs dans la continuité de ce que j'ai déjà mis sur le site (de
faire des images avec ce que je vois dans la rue, à une terrasse, dans ma
voiture).
Je suis passé près d'une grande surface samedi, j'étais bloqué ou presque,
et en face les voitures allaient aussi au pas. Voilà, j'ai vu plein de gens
derrière leur pare-brise et j'ai fait des photos au 35mm en pensant que
j'aurai, en recadrage, des visages très pixellisés.
Le résultat, je ne l'impose pas en disant que c'est du chef-d'oeuvre. C'est
simplement ce que jai tiré de 20 minutes de prise de vues dans un bouchon.
Ensuite, moi, j'y vois des choses intéressantes, je vais essayer dans
quelques jours, en laissant du recul, de refaire un tri et de prendre une
direction plus précise. Si j'en sors quelques chose, ça provoquera peut-être
d'autres prises de vues dans les mêmes conditions.
Le rapport au pixel, je ne peux pas l'imposer. Pour moi, ça peut être beau
une images avec peu de pixels, une image avec peu d'information, mais ça, tu
entres ou pas dedans...

Evidence

Dans le retour
il faudra baisser la tête
mais aussi savoir attendre
et démarrer.

Pendu

J'ai perdu mes bras,
c'est pour la confiture que j'ai du mal.

Encore

Si le fruit est défendu
le fromage décale son coeur
enduit vers le dommage
et pure, pure

> A propos du rapport image-texte, je viens de recevoir sa lettre
> d'information, j'y pense donc maintenant, le site d'Ernesto Timor :
> http://www.image-latente.com si tu ne connais pas encore...

C'est compliqué. "L'amateur de poupées", beau texte posé de façon volante sur l'image, comme est fait ce projet et sans doute tous les autres, l'un sur l'autre, l'un après l'autre. Il manque le vrai travail à deux (comme pour deux musiciens). C'est aussi pour ça que ton travail fonctionne parfaitement, et : "mes rêves sont très étranges" comme une première esquisse. ... Je ne sais pas ce que je cherche ! Je garde ce site, il y a du sérieux. Je pense à la BD, pourquoi rien n'existe d'équivalent en roman-photo, c'est incompréhensible. A part LeGac et Calle, je ne vois pas. Mais ce n'est pas non plus la direction pour moi. Tu n'as pas autre chose que tu as fait à me montrer ?! Il faudra faire les textes moi-même, c'est inévitable. Et les images en fonction, c'est trop dur. Surtout que je fais des images pour ne pas chercher de mots. Je voudrais dire ce que je ressens quand je fais une photo, plutôt.

 

> Bon, y'en a peut-être un poil beaucoup, non ? :)
> --
-Ouais mais c'est ma chienne, alors, elle est belle, elle m'amuse.

-J'ai tout mis.

-Je préviens, aussi.

-Et puis, finalement, ça donne une idée (si on va jusqu'au bout) de ce
qu'est un chien, quelque chose qui peut s'arrêter, on croit que c'est fini,
et puis il repart. C'est presque sans fin. Jamais crevé.
> En accélérant la cadence du diaporama, ça passerait peut-être mieux.
J'ai essayé, ça me paraîssait frustrant de voir les images trop peu de
temps.
Et puis finalement, 3 minutes, c'est un bon temps pour voir autre chose,
pour entrer dans le jeu avec cette boule.
Ca me rappelle des cours de dessin avec une poule ou même avec des poissons
rouges, il fallait capter le mouvement d'un regard, et retranscrire ce
mouvement de deux coups de fusain. C'est trop facile avec un appareil photo
!
>> -J'ai tout mis.

>Et je crois que c'est là le probleme: y'en a trop et surtout ca se
>repete (j'avoue ne pas avoir tenu jusqu'à la fin du flashorama).

>L'idée me plait bien, mais a mon avis il faut continuer a faire des
>photos, ne selectionner que les bonnes et retravailler l'ordre des
>images (avoir un scénario?).
Je ne sais pas.
Ca me paraît un boulot énorme. Alors que là, le scénario est le vrai, avec
des poses. Je m'arrêtais de photographier, et puis j'avais envie de
poursuivre, je reprenais. Dans cette série, Bonita aussi fait des poses, il
y a des images avec des fonds de rue nets, il y a un rythme propre. Ca me
paraît difficile d'améliorer sans aplatir, sans afadir. Le hasard fait
souvent bien les choses, ou disons, c'est difficile de faire mieux surtout
s'il n'y a pas de volonté derrière. Moi, ma volonté est là, dans ce hasard,
et dans le fait de voir cette bê-bête increvable, toujours prête à jouer, à
ce qu'on s'occupe d'elle.
Je viens de m'apercevoir que l'on peut arrêter ce diaporama sur une image et
aussi revenir en arrière image par image avec le clic droit.
Alors, c'est long 103 images par 2 secondes.
Le seul truc que je vois maintenant, c'est que j'aurais dû prendre du son,
enregistrer notre jeu, avec ce que je dis pour la motiver, et tous les
bruits de pas, du rideau de l'appareil. Ca aurait pu faire une musique
terrible.
Ca permettrait de passer mieux le temps des 203 secondes, ça permettrait de
s'écarter du diaporama et de s'approcher de la video. Pour dire que le temps
serait différent.
finalement, je suis revenu sur tes images vu les commentaires, et j'ai fini
par trouver la séquence avec ta chienne...
en fait, c'est plutôt un avion à réaction ta chienne !!
et les photos sont très bien, bravo !
peut-être en aurais-tu quelques une à supprimer pour faire un tout homogène
; tu tiens quelque chose de très sympa !
dommage qu'il faille passer par cette interface sans âme pour y arriver !

C'est une volonté pour cette fois. tout pour le contenu. Présentation
minimale.
Par exemple, en deux clics tu arrives dans le diaporama dont on parle. Je
pourrais mettre sur la page d'accueil toute l'arborescence du site pour
améliorer la clarté.

Ce site est pour moi très clair, facile à modifier, comme un carnet de
notes. Des pages blanches et vierges comme un carnet de notes.

    Dans la forêt, on nous y emmène. Et on s'y retrouve toujours. Surtout la
tête en bas. Des gens se promènent, la tête décrochée et regardent à
l'envers, vers d'autres gens qui marchent.

    Amitiés,
    albert
-Ouais mais c'est ma chienne, alors, elle est belle, elle m'amuse.

-J'ai tout mis.

-Je préviens, aussi.

-Et puis, finalement, ça donne une idée (si on va jusqu'au bout) de ce
qu'est un chien, quelque chose qui peut s'arrêter, on croit que c'est fini,
et puis il repart. C'est presque sans fin. Jamais crevé.

> En accélérant la cadence du diaporama, ça passerait peut-être mieux.

J'ai essayé, ça me paraîssait frustrant de voir les images trop peu de
temps.
Et puis finalement, 3 minutes, c'est un bon temps pour voir autre chose,
pour entrer dans le jeu avec cette boule.
Ca me rappelle des cours de dessin avec une poule ou même avec des poissons
rouges, il fallait capter le mouvement d'un regard, et retranscrire ce
mouvement de deux coups de fusain. C'est trop facile avec un appareil photo !

>L'idée me plait bien, mais a mon avis il faut continuer a faire des
>photos, ne selectionner que les bonnes et retravailler l'ordre des
>images (avoir un scénario?).

Je ne sais pas.
Ca me paraît un boulot énorme. Alors que là, le scénario est le vrai, avec
des poses. Je m'arrêtais de photographier, et puis j'avais envie de
poursuivre, je reprenais. Dans cette série, Bonita aussi fait des poses, il
y a des images avec des fonds de rue nets, il y a un rythme propre. Ca me
paraît difficile d'améliorer sans aplatir, sans afadir. Le hasard fait
souvent bien les choses, ou disons, c'est difficile de faire mieux surtout
s'il n'y a pas de volonté derrière. Moi, ma volonté est là, dans ce hasard,
et dans le fait de voir cette bê-bête increvable, toujours prête à jouer, à
ce qu'on s'occupe d'elle.
Je viens de m'apercevoir que l'on peut arrêter ce diaporama sur une image et
aussi revenir en arrière image par image avec le clic droit.
Alors, c'est long 103 images par 2 secondes.
Le seul truc que je vois maintenant, c'est que j'aurais dû prendre du son,
enregistrer notre jeu, avec ce que je dis pour la motiver, et tous les
bruits de pas, du rideau de l'appareil. Ca aurait pu faire une musique
terrible.
Ca permettrait de passer mieux le temps des 203 secondes, ça permettrait de
s'écarter du diaporama et de s'approcher de la video. Pour dire que le temps
serait différent.
finalement, je suis revenu sur tes images vu les commentaires, et j'ai fini
par trouver la séquence avec ta chienne...
en fait, c'est plutôt un avion à réaction ta chienne !!
et les photos sont très bien, bravo !
peut-être en aurais-tu quelques une à supprimer pour faire un tout homogène
; tu tiens quelque chose de très sympa !
dommage qu'il faille passer par cette interface sans âme pour y arriver !
> tu pourrais, par exemple, rajouter quelques mots de
> commentaires. Quand tu donne un lien vers ta page, il y a en
> général plusieurs lignes, on ne sait pas trop de quoi il
> s'agit et on n'a pas forcément le temps de tout voir.

Merci pour ces remarques.
Je réalise en te lisant que j'aime bien proposer mes images telles quelles
dans un premier temps, sans orientation. En même temps, je ne sais pas
toujours quoi en penser au départ. Ensuite, s'il y a des réactions, c'est
souvent ce qui me pousse à analyser, à aller plus loin, à juger aussi. Le
regard des autres m'aide, là. Je fais, je réfléchis après, dans cet ordre.
Evidemment, j'aime aussi la provoc.,  l'ambivalence.
"Pourquoi travaillez-vous exclusivement en noir et blanc ?

Le noir et blanc est une forme qui disparaît. La société Illford est en
faillite. Kodak a annoncé ne plus avoir de matériel. Si ça continue, je vais
être forcé d'arrêter ! Thomas Struth, Andreas Gursky, tous les grands
photographes utilisent aujourd'hui la couleur. Je cherche à faire un travail
artistique, et donc qui soit superbe et unique. La singularité est la mesure
de l'artiste, et cet anachronisme est au coeur de ma poésie."

Propos recueillis par Isabelle Regnier
Article paru dans l'édition du 05.01.06 dans Le Monde



C'est amusant; c'est la rareté, la singularité qui donne envie. Quand la
photo argentique ne sera plus (snif), là elle redeviendra un matériau
intéressant, avec sa chimie si archaïque mais magique, et ses appareils
métalliques, lourds, bruyants, avec une esthétique d'avant. Ce sera la
galère pour trouver des produits.
Sugimoto le dit bien, pas comme une nostalgie à tendance aigre mais la
recherche de poésie dans la singularité.
> Pour moi le flou de mise au point représente (en caméra subjective ou
> appareil photo subjectif) une fatigue, une non-attention, un taux
> d'alcoolémie élevé, un ennui, un ailleurs...
  > ...
> Cette photo représente bien un instant, une pensée, une sensation, une
> nostalgie, le temps passé-présent d'un moment de fête.

Je le garde, ça, ça pourra resservir. :-)

 

suite