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Aujourd'hui Aix pour l'expo Cézanne. Malgré tout, pas une oeuvre finie, des essais dans tous les sens, les plus inattendus, des morceaux extras, un coup de patte de construction toujours en trop sauf dans une aquarelle avec mine et gouache où tout tient et fonctionne ensemble. Construction toujours très présente et gênante (il semblerait, pour Cézanne), ayant du mal à disparaître malgré l'envie de la couleur. On dirait qu'il n'a pas pu ou pas voulu se libérer de la composition (de la mise en place dans le rectangle), de cette ligne, souvent placée au-dessus de la couleur déjà installée (à une exception près, un paysage assez déconstruit , sans trait, avec beaucoup du blanc de la toile et des couleurs qui semblent un peu flotter dans cet espace). Beaucoup de tentatives, avec le blanc du fond, il faudrait faire une étude sur ces espaces de lumière en creux. Tentatives de couleurs seules, de rehaut de traits, tentatives de partir du fond blanc en guise de pointe pour la Sainte Victoire et d'épaissir en s'éloignant de ce point. Tentatives de la pâte, de partir sur une dominante très bleue, de faire tout un paysage presque aquarellé et d'ajouter devant des grosses masses presque noirs. Un truc m'a un peu échappé à cause du monde, sûrement, c'est la tenue de cette peinture, en soi. J'ai bien l'impression que chacune des oeuvres tient seule, avec ou grâce à ses défauts, ou plutôt ses essais, ses volontés de faire, plus ou moins maladroites, mais toujours, avec dans chacune, l'envie d'essayer. C'est une peinture qui contient mille idées, qui ouvre par l'exemple. Ce trait si particulier est important, c'est sûr !