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jeudi 02 août 2007

critique

   
Les Rencontres d'Arles 2007
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Toujours difficile de me décider d'aller ou non aux Rencontre d'Arles.
Peu de risque, beaucoup de classicisme et souvent un petit air de "tribu" !

Préambule afin de situer :
Pour moi, les incontournables dans le Sud sont "l'Eté photographique de Lectoure" et "Le printemps de septembre" à Toulouse (d'ailleurs Toulouse a abandonné avec raison la limitation à l'image "photographique" qui n'a plus vraiment de raison d'être dans la création actuelle tout azimut). Là, il y a de la création.
En oubliant Perpignan, à éviter, le lieu du "Choc de la photo" et surtout de "l'horreur esthétisée", idéal pour se faire mal au ventre.

Je me suis décidé après avoir vu un reportage sur les collections d'Erik Kessels, collections de photos amateurs.

Je commence par un lieu "SFR", qui présente leurs 10 jeunes talents. Les photos sont toutes tirées sur feuilles plastiques dont on voudrait bien savoir le nom. La gardienne ne le sait pas et me récite son indignation vis à vis de SFR qui aurait laissé le lieu sans explication, et surtout sans celle que tout le monde demande, d'après ce que je comprends. En partant, je me demande si cette personne a essayé de trouver ce renseignement ?!

   
           
    - Alberto Garcia-Alix à l'église Saint-Anne :
Un peu Nan Goldin, en noir et blanc.
(jusqu'au 26 août)
   
         
    - Q.E.II @ 80 au magasin électrique :
80 ans de photos officielles d'Elisabeth II, étonnant et toujours de qualité !
(jusqu'au 16 septembre)
   
         
   

Raghu Rai

 

 

 

 

 


Anay Mann

- Sur l'Inde,

Raghu Rai au Palais de l'Archevêché :
correspondant de l’agence Magnum, ses photos de grand format, cadrent des lieux où il se passe beaucoup de choses avec souvent beaucoup de personnes. Les images sont souvent parfaites, la composition est classique mais intrigue et donne envie de s'attarder.
Il y a aussi comme un faux lien à une photo de témoignage, comme s'il utilisait les lieux, les gens pour faire quelque chose d'abstrait détaché de cette réalité.
(jusqu'au 16 septembre)

Anay Mann à l'atelier des forges :
Prends sa femme en photo dans leur habitation, avec son enfant, avec l'auteur la tête sur ses genoux, nue dans la salle de bain. Du quotidien pour montrer l'Inde d'aujourd'hui...
(jusqu'au 16 septembre)

Siya Singh à l'atelier des forges :
diaporama d'autoportraits d'une jeune indienne, cheveux très courts, visage souvent dur. Elle pourrait être occidentale, parfois quelques tentatives de rechercher son corps de femme (photos de son soutien-gorge prise sous son tee-shirt).
(jusqu'au 16 septembre)

- Sur la Chine,

A l'atelier de mécanique, seule une video m'a touché. Dans un angle d'une pièce, du scotch noir délimite deux rectangles se touchant à angle droit. Deux videos sont projetées, sur le mur, en continu avec un son de la ville, l'une donne à voir un diaporama rapide de vues d'immeubles, l'autre un film en déplacement dans cette ville. Ces images plutôt vagues, comme un défilement continu laissent rêveur. Pas un beau rêve, un rêve quelconque.
(jusqu'au 16 septembre)

- Sur la Chine et l'Inde :

Impression qu'il ne se passe pas grand chose dans la création actuelle dans ces deux pays.
On sait que c'est faux.
La faute aux commissaires de n'avoir pas su trouver les céateurs ?!

   
     
   
     

- Fondation HSBC à l'église des Trinitaires :
Rétrospective des lauréats depuis sa céation en 1995. Trois belles photos à l'image de cette fondation (c'est-à-dire sans trop de risque, on reste dans la photo-photo), et difficile de se faire une idée avec une seule photo. Heureusement, il y a les monographies de l'éditeur "Acte Sud" pour découvrir un peu mieux :

-Catherine Gfeller avec ses montages particuliers entre potogrammes et tableau-composition, des répétitions décalées, du rythme. Presque une traduction de ce que serait une musique. A voir si ça tient après digestion.

-Malala Andrialavidrazana (pour son nom :)) pour sa recherche sur les lieux et les objets "sacrés" avec une prise de vue modeste.
-Seton Smith pour un diptyque de deux similaires de branches d'arbre recouvertes de neige.
(jusqu'au 26 août)

   
     
   
   

- Découvertes :

 

 

 

 


Anna Katharina Scheidegger à l'atelier de maintenance :
Photos frontales de blocs rocheux donnant une impression de puissance, de solitude.

 

 

 

 

 

 

 

 

Heidi Specker au même endroit :
Branches ou troncs avec pour fond un mur bloquant toute profondeur. Photo de nature et d'humain, déshumain, prétexte au graphisme. Dualisme riche, résultat sans fioriture, envie de s'arrêter.

   
         
   
- Jeff Wall et Mark Lewis à la galerie Arena :
Très beau rapprochement d'une photo de vue panoramique d'une ville sous boîte lumineuse de Jeff Wall avec un film lancinant de Mark Lewis.
(expo fermée dès le 31 juillet !!!)
   
         
   

- La collection vernaculaire d'Erik Kessels à l'église des Frères Prêcheurs :
La folie de ce collectionneur qui récupère des séries obsessionnelles de photos amateurs.
Par exemple :
-La série de photos d'un lapin photographié régulièrement avec un objet chaque fois différent sur la tête.
-Série d'une mercedes dans tous les paysages.
-Série photos d'animaux aux yeux blancs ou rouges pris au piège d'un appareil à déclenchement automatique mis en place par un chasseur pour repérer leurs heures de déplacement.
-D'autres images en vrac, ratées dans lesquelles on peut retrouver de la poésie, de la magie, une certaine esthétique décalée involontaire.
(jusqu'au 26 août )

 

   
     
   
     

Voilà pour moi. Il y a bien sûr quelques expos d'intérêt documentaire historique... et d'autres choses non citées comme ces photos de Tuomo Manninen en groupe de travailleurs au travail, à la bourse du travail.
Voilà pour ces rencontres aux 50 expos du "premier festival mondial de la photographie".

   
         
   

 

 

 

En marge, au musée Réattu, voir l'expo de Dieter Appelt, avec par exemple des photos d'objets entre sacré, magie, surréalisme, machine infernale du XIXè, je m'y perds mais c'est impressionnant.
(jusqu'au 28 octobre)

 

 

   
     
   
         

mercredi 25 juillet 2007

site "octav.fr"

 

Il n'est plus question de faire du beau.

Arrêté à cet endroit lors d'une marche, le regard toujours en action voit et capte, et le cerveau enregistre, parfois au hasard et pas toujours ce que l'on aurait cru.

Là, pour la première fois, j'ai conscience de faire des photos dans le but de laisser voir ce que le regard capte inconsciemment dans un endroit de hasard ? Ce qu'il capte donnant à voir sa pensée (ou le vide de pensée, peu importe). Ce qui en ressort n'est que du réel. Rien qu'un regard posé. Je pense n'y avoir rien mis d'autre.

C'est là :
http://www.octav.fr/quotidien/07-07-25/25juillet07.html

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mercredi 18 juillet 2007

raconter l'actualité

 

France-info,
l'envoyée permanente* de l'AFP à Sao Paulo est interrogée sur le crash à l'atterrissage d'un airbus de la TAM, la plus grosse compagnie aérienne brésilienne. L'avion aurait fini sa course dans un entrepôt de la même compagnie.
La journaliste se trouve devant le bâtiment et décrit ce qu'elle voit, puis détaille les premiers éléments donnés par les pompiers et les responsables des secours.
Elle parle normalement, sans affectation, mais on sent poindre comme une détresse, une horreur. Elle veut raconter simplement, avec des mots, rendre compte, rester distante. Elle est au bord de s'écrouler mais garde le contrôle jusqu'au bout. Un rien fait comprendre ce qu'elle voit, un désastre encore chaud, en feu, indescriptible. Les auditeurs peuvent imaginer visuellement, ayant souvent vu de ces images à la télé. Là, on imagine un peu ce qu'est de l'avoir sous les yeux, à quelques mètres.

* Je n'ai pas retenu son nom, bien sûr, j'étais en voiture et n'ai réalisé qu'après coup ce qu'elle avait fait passer de ses sensations.

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