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Il est plus politique
que religieux. Ces caricatures sont considérées comme
un outrage aux musulmans dans un scénario de "choc des civilisations" imaginé aux
Etats-Unis, mais que les pays musulmans ont aussi parfaitement intégré depuis
le 11-Septembre. Cette affaire de caricatures participe d'une mentalité de "victimisation" :
la presse européenne et les Occidentaux en général
ne nous comprennent pas, ne nous aiment pas, bafouent, au nom de leur
liberté d'expression, ce que nous avons de plus précieux — notre
foi — et font des lois contre les musulmans. Il est dit aussi que donner
une image terroriste du Prophète, c'est assimiler islam et islamisme
violent.
Mais il y a trois arguments spécifiquement
religieux, tous les trois faux ou absurdes : le Coran interdit la représentation
du Prophète ; le Prophète n'a jamais été représenté tout
au long de l'histoire de l'islam ; enfin, si l'on représente le
Prophète, on risque d'en faire une idole. |